Bonjour tout le monde !
C’est Nicolas Walthéry qui écrit ces lignes !
Dans vos propositions de formats de contenu pour la Carte Blanche lors du dernier questionnaire, une chronique BD a été mentionnée plusieurs fois.
Donc, en bonus, et parce que l’opportunité s’est présentée…
Voici la toute première chronique BD écrite par Mathieu Depit, chroniqueur aux Amis de la BD (une immense et superbe communauté francophone de fans de BD) !
Expert en BD “classique”, il nous offre une Carte Blanche ! Oui, il a les mains libres pour écrire sur ce qu’il aime le plus. Et c’est sur le tome 12 de Michel Vaillant que son dévolu est tombé !
L’idée est de revisiter et de faire redécouvrir des BD “classiques”, celles de l’âge d’or de la bande dessinée. ;)
N’hésitez pas à nous dire si ce format vous plaît !
Mon père et moi sommes très heureux de l’accueillir sur la newsletter, et nous lui sommes très reconnaissants pour son travail !
Nous vous souhaitons une excellente lecture et une très bonne journée ! :)
Bédéphilement,
François & Nicolas Walthéry
Action, mystère, aventures, peurs, orages terrifiants, le tout dans une atmosphère des plus inquiétantes…
Michel Vaillant, pourtant habitué à ne pas perdre son sang-froid dans sa vie de trompe-la-mort de pilote, va avoir fort à faire dans sa lutte contre… de véritables chevaliers !
Le héros « courageux et loyal » va bien mériter ces qualificatifs dans le 12ème tome de ses aventures.
Comme chaque été, les pilotes de formule 1 ont rendez-vous en d’Allemagne, pour le grand prix disputé au Nurburgring.
Ce circuit, long de près de 23 kilomètres, rempli de bosses et de difficultés est si éprouvant que certains prétendent qu’il est maudit.
Pas de quoi inquiéter Michel Vaillant, Steve Warson et leurs amis, d’autant plus qu’ils sont tous invités à loger au château de Königsfeld, chez Herr Spangenberg, un riche industriel qui y vit avec sa fille Gabrielle.
Et pourtant, alors qu’ils sont reçus en grande pompe, le séjour va virer au cauchemar pour les sportifs.
Plusieurs pilotes disparaissent tour à tour dans des circonstances inquiétantes.
Vengeance ?
Chantage ?
Crime crapuleux ?
Alors que les esprits s’échauffent à Königsfeld, Michel et Steve vont devoir jouer serré pour retrouver leurs amis et découvrir qui se cache derrière ces dangereux forfaits.
Jean Graton décide, pour cette nouvelle aventure de Michel Vaillant, d’éloigner un peu son héros des moteurs et de la course à proprement parler pour le diriger vers de l’aventure pure et dure.
Et pour cela, il ne lésine pas sur les moyens en créant un climat de suspens et de mystère très bien réussi.
Outre le choix du lieu de la course – le Nurburgring étant le circuit le plus craint des pilotes – en imaginant l’univers de Königsfeld, l’auteur utilise son décor comme un véritable personnage de l’histoire.
Un château perdu dans les brumes d’une campagne isolée, des parquets qui grincent lors de nuits d’insomnie, sans oublier les orages venant semer la terreur dans un groupe ayant perdu toute sérénité.
L’atmosphère presque gothique, et en tous cas prenante, étant là, Graton déroule avec talent un scénario d’aventures façon « Hollywood, série B des grandes années », avec bande de copains, souterrains, fille éplorée mais courageuse, légende ancestrale et héros virils.
Le lecteur est conquis par cette histoire et il ne sera pas déçu malgré le dénouement un peu grand-guignolesque de l’affaire.
Comme toujours chez Graton, le dessin est propre, lisible, ultra réaliste et abordable.
Evidemment, il manque un peu de fantaisie, mais il parvient parfaitement à retranscrire l’atmosphère de terreur de l’histoire.
Ainsi, l’arrivée au château en passant par une route de forêt brumeuse, les soirées d’orages fulgurants dans des lieux devenus hostiles ou bien encore l’avancée de Michel et Steve dans les passages secrets claustrophobiques de la demeure moyenâgeuse sont parfaitement couchés sur papier par un auteur au mieux de sa forme.
De plus, pour les scènes de terreur, Graton n’hésite pas à utiliser des mises en page imaginatives qui le font sortir du « gaufrier » habituel.
Mention spéciale aux couleurs de l’album, brunes, sombres et presqu’automnales, renforçant le climat angoissant de l’ensemble.
Les chevaliers de Königsfeld est donc une BD d’aventures viriles, fortes, inquiétantes, qu’on lit d’une traite, et qui, une fois finie, fait rallumer la lumière lorsqu’un bruit vient troubler le calme de la nuit.
En lorgnant vers le gothique façon Chasses du comte Zaroff, Graton fait mouche et montre qu’il est un des maitres de la bande dessinée classique.
Mathieu Depit, chroniqueur de BD Classiques, qui publie aux "Amis de la BD".
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Effectivement un très bel album de Michel vaillant. J ai un petit penchant pour les albums se situant dans les années 60.